chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
188 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Vomitory - All Heads Are Gonna Roll

Chronique

Vomitory All Heads Are Gonna Roll
Il y a douze ans déjà (!!) sortait « Opus Mortis VIII », huitième album de Vomitory. Un album en demi-teinte, pas foncièrement mauvais mais sur lequel le manque d’inspiration (ou d’envie) se faisait quelque peu sentir. L’annonce quelques mois plus tard de leur séparation en fin d’année 2013 ne laissait plus la place au doute : Vomitory c’était fini. Sniff… Je fais partie de ceux que cette nouvelle avait fortement peinés. Car même si Vomitory n’a pas l’aura de ses grands frères Entombed, Dismember, Unleashed ou Grave (la faute à un premier album resté un peu coincé dans les starting blocks) c’est un groupe que j’ai toujours énormément écouté et apprécié depuis l’excellent « Revelation Nausea » en 2001. Alors inutile de vous dire que j’ai un peu sauté au plafond à l’annonce d’une reformation pérenne (pas simplement pour un ou deux concerts comme on aurait pu le croire, organisés pour célébrer les trente ans du groupe) qui plus est avec le même line-up et plus récemment celle d’un nouvel album, toujours chez Metal Blade. Vomitory était donc bel et bien de retour ! Quelle bonne nouvelle !! Ne restait qu’à espérer un nouvel album qui remonterait un peu la barre et ce serait pour moi le come-back du siècle, que dis-je de la décennie, que dis-je de l’année !!!

Comme bien souvent la note tue toute tentative de suspens et pourtant je dois avouer qu’à l’écoute du premier extrait offert (en l’occurrence le titre éponyme et d’ouverture) mon enthousiasme fut un tantinet refroidit… Un titre loin d’être mauvais mais somme toute assez convenu, brutal certes mais moyennement accrocheur. Le deuxième morceau proposé début mai, « Raped, Strangled, Sodomised, Dead » (quel programme !), remontait clairement le niveau et l’espoir renaissait alors. L’écoute de la bête dans son intégralité confirmait mes plus grandes espérances. Le grand Vomitory était bel et bien ressuscité ! Fuck yeah !! Rien de nouveau sous le soleil suédois (et tant mieux !) juste un putain d’album de death metal alliant avec maestria brutalité, groove et une pointe de mélodie. Parfait !

Pour ceux qui ne seraient pas encore tout à fait familier avec les natifs de Karlstad, de quoi se compose un bon album de Vomitory ? Rien de très compliqué finalement : une bonne base de death old-school d’obédience scandinave mais pas que (et du coup s’éloignant quelque peu des grands anciens cités plus haut, un peu à la manière d’un Bloodbath) et avec de vrais gros morceaux de blasts dedans, quelques bouts de mélodie par ci par là à grand renfort de tremolo, un growl d’homme des cavernes mal luné, le tout soutenu par une bonne dose d’un groove brise-nuque irréfrénable (un peu à l’instar de leur compatriotes de Volturyon). Rien de plus, rien de moins. Et c’est exactement ce qu’on retrouve ici, tous ces ingrédients mélangés, savamment dosés pour un rendu tout aussi brutal qu’accrocheur. Car oui j’ai beau parler de groove ou d’accroche, le socle de nos Suédois reste avant tout un death metal certes old-school mais sévèrement burné et pas avare en blasts (seules « Ode To The Meat Saw » et « Dead Man Stalking » n’en comportent aucun, pour le reste Tobias Gustafsson s’en donne à cœur joie), ces derniers permettant de décupler la puissance du riffing de bucheron de la paire Gustafsson / Östlund entre power chords massifs et tremolo cinglants. Aucune finesse à attendre non plus de la part d’Erik Rundqvist dont la basse grouille en arrière-plan comme un margouillis bouillant dans le fond d’une marmite de sorcière et dont le growl (presqu’intelligible) gras et caverneux vient vous tapisser les conduits auditifs agrémentés de quelques petites éructations (ces petits « eeeeuaaarhh !» ) fort à propos, le tout baignant dans une grande et belle poésie (je vous laisse le soin de zieuter ne serait-ce que du côté des titres pour vous en convaincre) avec en sus quelques refrains à gueuler sous la douche (« Ode To The Meat Saw », « Pice By Stinking Piece », « Dead World ») ou dans une manif aux côtés de Sardine Rousseau (« Raped, Strangled, Sodomised, Dead »). Evidemment avec tout cela on n’est déjà pas mal me dire-vous et vous n’aurez pas tort, mais ce petit plus qui fait vraiment la différence et demeure pour moi l’une des grandes forces de Vomitory, une des raisons pour lesquelles j’ai toujours tellement aimé ce groupe c’est cette capacité à insuffler à ses compos une dynamique persistante, notamment grâce à cette facette groovy qui se manifeste essentiellement à travers tous ces passages et accélérations thrashy totalement brise-nuque irrésistibles qui feraient headbanguer un décapité (« Decrowned » à 1’55, « Ode To The Meat Saw » à 1’11, « The Deepest Tomb » à 1’47, « Dead Man Stalking » à 39’’, « Beg For Death » à 1’55). Le panard ! Ajoutez-y cette petite pincette de mélodie (le début de « Raped, Strangled, Sodomised, Dead », le break à 3’38 sur « Beg For Death »), quelques passages plus rampants (le début de « Dead Man Stalking » et de « Beg For Death ») et un esprit presqu’un peu punk par moment (« Raped, Strangled, Sodomised, Dead » encore, qui squattera longtemps à n’en pas douter la setlist de nos Suédois) et tout y est.

Servi par une prod aux petits oignons (on reconnait tout de suite le son Vomitory !), totalement représentatif du groupe et d’une parfaite homogénéité, ce neuvième opus des vétérans suédois ne souffre que de très peu de défauts hormis son côté très prévisible mais qui en fait aussi sa principale force : Vomitory sonne toujours en 2023 comme du Vomitory de 2009, 2002 ou 1999 et personnellement je n’en demandais pas plus. Peu importe que votre préférence aille pour « Redemption », « Revelation Nausea », « Terrorize Brutalize Sodomize » ou « Carnage Euphoria », vous aimerez forcément « All Heads Are Gonna Roll ». Vomitory est rené de ses cendres ! Play Faster, Vomit Harder.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vomitory
Death Metal
2023 - Metal Blade Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  7.75/10
Webzines : (4)  7.88/10

plus d'infos sur
Vomitory
Vomitory
Death Metal - 1989 - Suède
  

tracklist
01.   All Heads Are Gonna Roll
02.   Decrowned
03.   Ode to the Meat Saw
04.   The Deepest Tomb
05.   Piece by Stinking Piece
06.   Raped, Strangled, Sodomized, Dead
07.   Dead Man Stalking
08.   Disciples of the Damned
09.   Dead World
10.   Beg for Death

Durée : 40'45

line up
parution
26 Mai 2023

voir aussi
Vomitory
Vomitory
Carnage Euphoria

2009 - Metal Blade Records
  
Vomitory
Vomitory
Opus Mortis VIII

2011 - Metal Blade Records
  
Vomitory
Vomitory
Revelation Nausea

2000 - Metal Blade Records
  
Vomitory
Vomitory
Terrorize Brutalize Sodomize

2007 - Metal Blade Records
  

Essayez aussi
Bolt Thrower
Bolt Thrower
Honour - Valour - Pride

2001 - Metal Blade Records
  
Wharflurch
Wharflurch
Lurking Doom + Demo 2019 (Compil.)

2020 - Morbid Chapel Records
  
Lunar Chamber
Lunar Chamber
Shambhallic Vibrations (EP)

2023 - 20 Buck Spin Records
  
Dipygus
Dipygus
Dipygus

2024 - Memento Mori
  
Trenchrot
Trenchrot
Dragged Down To Hell (Démo)

2013 - Nihilistic Holocaust
  

Album de l'année
Dead Witches
Ouija
Lire la chronique
Karyorrhexis
Graven Odes (Démo)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Moloch
A Bad Place
Lire la chronique
Reekmind
Mired In The Reek Of Doom
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
16
Guides for the Misguided
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
Carcinoid
Encomium To Extinction (EP)
Lire la chronique
Primordial
How It Ends
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Undergang
De Syv Stadier Af Ford​æ​rv...
Lire la chronique
Doom Beach
Burden
Lire la chronique
Doom Beach
Copperhead
Lire la chronique
Trollcave
Adoration Of The Abyssal Tr...
Lire la chronique
Bilan 2024
Lire le bilan
The Body / Dis Fig
Orchards of a Futile Heaven...
Lire la chronique
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Brutally Deceased
Chasms
Lire la chronique
16
Into Dust
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Morbific
Promethean Mutilation (EP)
Lire la chronique
Fange
Privation
Lire la chronique
Sheer Division
Saalammbö (EP)
Lire la chronique
Fange
Perdition
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère