Il est toujours agréable de constater que le talent français s’exporte,
BLACKSTAFF ayant fait appel à
Maxime Taccardi (
K.F.R.) pour illustrer les deux singles « Swarm » et « Cloak of Stars » de son premier album «
The Storyteller ». En revanche, la pochette de ce dernier reprend le même personnage encapuchonné des EP précédents («
The Dark Stick » - 2002 ; «
Godless EP » - 2023), une imagerie un peu
fantasy sombre qui colle à merveille à la musique proposée, à savoir un
doom sludge correctement maîtrisé, d’autant qu’il n’y a qu’une seule personne derrière le projet :
Dustin Cleary.
Il est sans doute inutile de le préciser mais ces sept compositions n’apportent rien de nouveau au genre. Le musicien se fait plaisir, exprime son attachement à des formations telles qu’
EYEHATEGOD, les dissonances en moins pour une approche plus ramassée des riffs, ou encore
BONGZILLA et
DOPETHRONE, sans les vapeurs de
weed et en beaucoup moins
stoner. Le parallèle se fait plus au niveau du chant, gueulard, ou de la lourdeur rythmique. Ainsi, les quatre premières compositions baignent dans cette atmosphère fangeuse à qui il manque peut-être encore un peu de profondeur marécageuse mais qui ne lasse pas, l’Américain prenant soin de ne pas trop répéter ses riffs et de ne pas faire inutilement traîner les titres. Je comprends en revanche un peu moins ce qui se passe à compter de « Worm ». Ce dernier est certes une bonne chanson mais le travail guitaristique me fait tellement penser à du
GODFLESH, avec cette martialité toute industrielle, qu’elle dépareille de trop dans le climat instauré depuis le début. Il en ira de même pour « Spider » qui, cette fois, blaste comme un groupe de
death metal pour un résultat intéressant, j’en conviens, mais qui, encore une fois, me fait trop sortir de la narration initiale. Et si le dernier titre « Thrill of the Hunt », un bonus, renoue avec du pur
sludge doom, le mal est fait, j’ai refermé le livre, n’arrivant plus à m’intéresser à l’histoire qu’on me raconte.
Je n’ai rien contre les formations touche-à-tout, pour peu que le mélange soit une vraie fusion des genres et pas une suite de morceaux disparates. Par conséquent, autant un EP « quatre titres » m’aurait semblé pertinent dans son homogénéité stylistique, autant les dérapages de fin de parcours me laissent plutôt interloqué. Cela dit, si demain
BLACKSTAFF s’oriente vers un truc
sludge indus, je pourrais bien être intéressé, de même que s’il pratiquait le
sludge death d’ailleurs. Mais là, il y a définitivement trop de formations qui le dépassent de la tête et des épaules pour que j’aille au-delà des quelques écoutes nécessaires à la rédaction de cet article. Il faudra tout de même reconnaître les qualités d’écriture et d’enregistrement qui font de cet opus une sortie méritante qui pourrait intéresser les amateurs des formations précédemment citées.
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