Si le nom de
WURMIAN ne nous évoquera encore probablement rien, et pour cause, «
Immemorial Shrine » n’est qu’un premier album, en revanche le musicien qui est derrière paraît déjà plus familier. En effet,
Antoine Scholtès s’est surtout fait connaître grâce à
INHERITS THE VOID dont le
« Scars of Yesteryears » l’an passé développait tous les arguments pour jouer les podiums des albums de
black metal. C’est donc en totale confiance que je m’apprête à découvrir le visage
doom death de ce musicien.
L’auditeur est plutôt bien accueilli avec cette belle pochette aux couleurs pastel dont la thématique, somme toute très classique, s’avère élégamment exploitée par les responsables du logo et de l’
artwork, à savoir respectivement
Dipayandas Art et
Silvana Massa. Un écrin de choix pour un LP au raffinement subtil qui va donc nous permettre de découvrir une nouvelle facette musicale du compositeur.
Sans réelle surprise, la qualité est là. Le mec sait composer, apporter du dynamisme quand il le faut, appuyer sur les temps forts, toujours dans une optique mélodique qui regarde un peu, me semble-t-il, vers des constructions épiques aux atmosphères
folk. Je ne sais pas si cela était intentionnel, l’album se voulant surtout comme un hommage au
doom death mélodique années 90 (le son du clavier sur le titre « Haven » est typique) mais cela transparaît par petites touches qui, à mon sens, rendent l’album éminemment plus immersif que si elles n’y étaient pas.
Il reste que si «
Immemorial Shrine » est gorgé de riffs accrocheurs, de rythmiques et de mélodies qui ne le sont pas moins, pour le registre choisi j’aurais apprécié quelques solos enlevés, peut-être également des voix doublées voire triplées pour apporter davantage de grandeur dans les instants les plus souverains car, n’étant il est vrai généralement que peu friand de ce registre, je finis malheureusement par perdre le fil des titres, trop similaires du moins sur les tempos adoptés. Nous sommes cependant sur un niveau de qualité supérieur (l’excellent « Yearning Giantes » aux boucles de guitares hypnotiques), l’écriture s’avère sérieuse, soignée, sans flagornerie vis-à-vis des modèles cités en référence (
KATATONIA,
AMORPHIS,
OCTOBER TIDE) mais je ne retrouve pas le souffle quasi olympique qui habitait «
Scars of Yesteryears », préférant largement la personnalité
black de l’auteur à sa polarité
death metal. Quoi qu’il en soit, l’album démontre une nouvelle fois son talent, ainsi que sa capacité à adresser de façon subtile différents genres musicaux, avec humilité, sincérité et authenticité.
Par Jean-Clint
Par Troll Traya
Par Troll Traya
Par Ikea
Par Jean-Clint
Par Hölm
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par Lestat
Par Sosthène
Par Lestat