Vomitory - Revelation Nausea
Chronique
Vomitory Revelation Nausea
En 2000 Vomitory sort son 3ème album : « Revelation Nausea ». Forts de leur récente signature chez Metal Blade, le groupe espère bien grâce à leur nouvelle offrande, sortir de l'anonymat. Vomitory existe en effet depuis 11 ans déjà ( !) et peine à se faire un nom, malgré la qualité évidente de leur précédent album « Redemption » (qui n'avait apparemment pas échappé au label sur lequel ils sortiront leurs 3 derniers albums, et vraissemblablement le prochain). Cet album marque un réel cap dans la carrière de nos suédois : séparés de leur ancien label Fadeless, le groupe se sépare également de leur ancien vocaliste Jussi Linna (2ème chanteur du groupe, uniquement présent sur « Redemption ») et c'est Erik Rundqvist (le bassiste) qui décide alors de prendre les choses en main et devient donc le nouveau frontman du combo (place qu'il occupe toujours actuellement).
C'est durant l'été 2000 que Vomitory entre donc au Berno Studio pour y enregistrer ce « Revelation Nausea », bien décidés à frapper un grand coup. Et ce sera une vraie réussite tant les chroniques salueront unanimement l'album à sa sortie. Et ce n'est que mérité ! Enfin le quatuor réussit à se faire un (petit) nom.
Autant le dire d'emblée, ceux qui cherchent une musique sophistiquée, variée, nuancée etc…peuvent tout de suite passer leur chemin. Vomitory ne propose en effet rien de bien nouveau. Ils n'ont certes pas inventé la poudre mais il savent très bien s'en servir, et personnellement c'est tout ce que je leur demande.
Vomitory a beau être un « vieux » groupe de death suédois (ils se sont formés en 1989 quand même), apparu dans les mêmes eaux que leurs compatriotes d'Entombed, Grave ou Dismember, il n'en reste pas moins beaucoup plus brutal que ces derniers. Pour ceux qui seraient encore puceaux en matière de Vomitory, on pourrait décrire le groupe comme une sorte de version cradingue de Vader ayant eu quelques rapports interdits avec Napalm Death.
Vous l'aurez compris, ici pas besoin de se triturer les neurones pendant 15 écoutes pour au final se rendre compte qu'on n'a toujours rien compris de ce qui se passait. Vomitory joue un brutal death basique, on pourrait presque dire « simple », mais terriblement efficace, avec un seul but : vous faire headbanguer ! Et on peut dire qu'ils y arrivent ! Les riffs de guitare sont ultra accrocheurs, de par leur relative « simplicité » ; pas d'harmonique à tout va, pas de riff ultra technique ni de branlette de manche, nos 2 gratteux se contentent du plus direct : du bon vieux riff en tremolo, du power chord, quelques petites mélodies et le tour est joué ! Mr Dalegren et Gustafsson nous assènent ainsi une avalanche de riffs oscillant entre brutal death et riffs plus thrash. Le tout est soutenu par le jeu de batterie impeccable de Tobias Gustafsson, qui n'a rien à envier à personne. Y'a qu'à voir la puissance de ses blasts pour s'en convaincre ! Et la voix me direz-vous ? Eh bien le sieur Rundqvist a bien fait de prendre la relève. Sa voix colle parfaitement à la musique du groupe : bien gutturale et rocailleuse, sans pour autant être inaudible ou incompréhensible. Rien à redire quant à la production signée Henrik Larsson et le groupe lui même, le son est ici plus puissant que sur « Redemption », surtout en ce qui concerne les guitares et la batterie. Seul petit bémol : une basse un peu plus timide.
Mais attention, malgré son apparente simplicité, la musique de Vomitory est tout sauf linéaire : les changements de rythme et breaks y sont légion, et on passera ainsi d'un rythme ultra speed à une partie plus mid-tempo pour repartir sur un riff bien thrash…bref pas moyen de piquer du nez !
J'aborderai brièvement, pour terminer, 2 points négatifs (et certes accessoires) concernant Vomitory. Premièrement, la pochette. Oui, Vomitory et les pochettes ben ça n'a jamais vraiment été ça…A la limite celle de « Redemption » passait encore (à la limite), mais ici on a droit à une pochette plutôt, comment dire…moche, quoi ! Avec cet espèce de démon s'enroulant autour de la croix de ce pauvre Jesus (qui entre nous a déjà bien assez souffert)…bref merci Peter Wallgren (et encore celle-ci passera pour un chef d'œuvre à côté de l'immonde cover de l'album suivant « Blood rapture »). Deuxième point qui fâche : les paroles. Bon je sais que c'est du death metal, alors évidemment on parle de mort, de guerre etc (« The art of war », « Chapter of pain », « The holocaust »…), mais bon on nage dans une banalité assez effarante il faut le reconnaître.
Mine de rien Vomitory nous quand même pondu ici un putain d'album (leur meilleur pour certains), d'une efficacité redoutable. Malgré tout, et même en faisant partie du roster Metal Blade, le groupe n'a pas pour autant éclaté au grand jour, restant tout de même dans l'ombre des grands noms du death. Et c'est bien dommage lorsqu'on voit la qualité des albums du groupe (quasi constante depuis « Redemption ») Enfin bon l'essentiel n'est pas là, on ne fait pas de death metal pour passer chez Michel Drucker !
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par Lestat
Par Sosthène
Par Lestat
Par gulo gulo
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par gulo gulo
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Ikea
Par gulo gulo
Par gulo gulo
Par gulo gulo
Par gulo gulo
Par gulo gulo