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Tankard - Beast Of Bourbon

Chronique

Tankard Beast Of Bourbon
J'en vois déjà qui rigolent grassement, pliés en douze à l'idée qu'on puisse encore défendre, en 2004 (mais ça marche aussi pour 2006, 2008 et j'espère 2046 – tremble Wong Kar-Wai! - on aura bien trouvé un remède miracle contre le cancer de la prostate d'ici là), une énième rondelle du groupe le plus sous estimé de la création, sous le prétexte fallacieux que son chanteur pèse trois tonnes et que les allemands n'ont rien trouvé de mieux qu'une capsule de bière (non tu crois? C'est pas du Ricqlès?) comme picture disc pour illustrer leur 11ème album studio. Car non content d'avoir un sacré coffre et de gueuler comme un putois sous stéroïdes, Gerre prête volontiers son über bide aux fans japonais, tout heureux de pouvoir jouer du tam-tam dessus (voir le DVD « Fat, Ugly And Still Alive » pour s'en convaincre). C'est ce qu'on appelle un homme orchestre! Onzième album donc, pour autant de titres - ça tombe bien - et histoire de donner une fois de plus dans la parabole footballistique à deux touches deux balles, soyons clairs, « Beast Of Bourbon » démontre des qualités d'avant centre à même d'épauler l'ultra offensif « The Morning After » dans un bon vieux 4-3-1-2 des familles, avec « The Meaning Of Life » en électron libre pour dynamiter les défenses adverses.

Tant qu'il y a de l'eau de vie, il y a donc de l'espoir, et on tient enfin un digne successeur aux joyeuses pochtronnades d'antan, chose d'autant plus impensable que TANKARD a passé les années 90 à errer en division 3 roumaine (toute similitude avec le fond de jeu actuel de l'AJ Auxerre relève de la coïncidence la plus pure) avec le tacle à retardement comme dernier recours pour vider le pack de Heineken dans les vestiaires avec l'entraîneur adjoint. Loué (les volailles élevées en liberté, partenaire officiel du MUC72) soit Andy Classen, qui dote TANKARD du son le plus gras qui puisse exister sur un « Beast Of Bourbon » jouant l'attaque à tout va dès l'entame d'un « Under Friendly Fire » qui ne s'embarrasse d'aucune intro et rentre dans le lard direct : rythmique on ne peut plus cadencée et martiale - toupa toupa forever! - guitares en fusion forgées à l'aciérie du coin sans l'esquisse d'un gri gri lead pour tempérer la chose et surtout, surtout, un Gerre qu'on a sûrement sevré de bière quatre heures durant avant de lâcher la bête dans le studio. Grosse, énorme prestation du gueulard de service, au diapason de ses collègues pour élever le degré de violence d'un TANKARD qu'on n'a plus connu à pareille fête depuis les années 80! Remettant au goût du jour le principe de l'album d'usure ne laissant aucun répit à l'auditeur, « Beast Of Bourbon » est donc, avec le summun d'hystérie collective « The Morning After », l'album le plus violent du groupe à ce jour, la seule esquisse de temporisation concernant la plus « évolutive » (notez bien les guillemets) « Endless Pleasure ». Arpèges classieux et solis typiquement Gutjahriens forment une planche de salut de fortune pour le beeromaniac éreinté avant de remettre le couvert sous la forme d'un mid tempo hyper calorique, l'irrésistible refrain de soûlard de Gerre venant relever une sauce thrash singulièrement relevée ici. Clin d'oeil appuyé à « Alien » avant de délivrer un titre pugilesque qui cartonne dix fois plus que l'originale (« Alien Revenge »), référence au « The Haunting » de TESTAMENT sur le riff introductif de la géniale « Slipping From Reality », double pédale en mode démolition pour un groupe qui n'a jamais sonné de façon aussi écrasante, rythmiques marquées au fer rouge (dès 1:52 sur « Slipping From Reality » avant une lead part d'anthologie à faire
dresser toutes les chopes de bavière à 2:32) et excès de vitesse en tous genres, « Beast Of Bourbon » a de quoi rassasier les plus blasés des amateurs de fast thrash racé peu avare en breaks aussi jouissifs qu'un attentat sur Christiano Ronaldo (la reprise en main brutale à 2:45 sur « Genetic Overkill » vaut son pesant de noix d'acajou, comme celle à ... 2:45 sur « The Horde »).

Si les morceaux de bravoure ne manquent pas (la profession de foi « Die With A Beer In Your Hand, une « The Horde » sauvage sur laquelle la basse de Frank Thorwarth claque comme jamais, le concentré de fun « Beyond The Pubyard »), on regrettera juste une légère baisse de régime sur « Fistful Of Love » et « Dead Men Drinking », deux titres
corrects qui accentuent, tout de même, le côté répétitif d'une formule consistant à jouer vite et fort quarante cinq minutes durant, la seule concession rock n' roll restant « We're Coming Back », la reprise de COCKSPARRER, reléguée sur le banc de touche en piste 11. Une deuxième mi-temps à peine moins enthousiasmante qui mettra quand même tout boit sans soif qui se respecte devant le fût accompli : troisième meilleur cru du règne tankardien, « Beast Of Bourbon » n'est ni plus ni moins qu'un des meilleurs albums thrash de la décennie écoulée.

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Tankard
Thrash metal
2004 - AFM Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (4)  8.38/10
Webzines : (11)  7.9/10

plus d'infos sur
Tankard
Tankard
Thrash - 1983 - Allemagne
  

tracklist
01.  Under Friendly Fire
02.  Slipping From Reality
03.  Genetic Overkill
04.  Die With A Beer In Your Hand
05.  The Horde
06.  Endless Pleasure
07.  Dead Men Drinking
08.  Alien Revenge
09.  Fistful Of Love
10.  Beyond The Pubyard
11.  We're Coming Back

Durée : 45:42

line up
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