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Seventh Void - Heaven Is Gone

Chronique

Seventh Void Heaven Is Gone
Groupe composé de deux globules de Type O Negative, Kenny Hickey et Johnny Kelly, Seventh Void a vu sa première livraison sortir chez le label de Vinnie Paul (Hellyeah, Ex-Pantera), Big Vin Records, en 2009. Peur d'un transfuge de type bêtabloquant ou réminiscence de l'affaire du sang contaminé, toujours est-il que c'est en cette fin d'année que le combo arrive sur nos terres via Napalm Records pour satisfaire les anémiques d'un 2010 en demi-teinte. Bien beau de faire valoir une souche prestigieuse (et dramatique, l'avenir de Type O restant incertain suite au décès de son leader), mais en affichant fièrement un rhésus « Doom », ne risque-t-il pas de tomber dans une trop grande similitude avec son ainé et d'être taxé d'hérédité malvenue ?

Il serait plus juste de parler de coagulation, tant les deux entités semblent difficilement assimilable l'une à l'autre. Rien de Doom / Goth ici, si tu voulais jouer les misogynes à l'humour grinçant, faudra aller voir ailleurs. Pense plutôt à un stoner metal doomy rappelant par certains aspects le grunge : des riffs et soli venant de l'oncle (Black) Sab', un chant aux intonations évoquant le Alice In Chains de Dirt, tu te doutes que ça joue dans la cour efficace du genre, vocalises en santiags et structure à trois pièces couplet/refrain/break. Seventh Void possède déjà la capacité de te happer dès les premières secondes de « Closing In » par des guitares alternant mélodies rock et accords au plomb. Là où il pourrait lasser par son inclination à ne pas se prendre la tête sous peine de tomber dans la facilité inconsistante, son talent pour offrir un dosage équilibré entre compositions aérées (le passage atmosphérique du morceau éponyme par exemple), rations de gazole à faire passer une voiture hybride pour une trottinette (« Killing You Slow », « The End Of All Time ») et moments chiadés (la basse sur « Shadow On Me », la Clutch « Drown Inside ») fait que l'on accroche durant les 42 minutes que dure ce disque. La deuxième partie de Heaven Is Gone donne un second souffle à la galette et tranche légèrement avec le début en apportant samples (la fin de « Killing You Slow ») et psychédélisme pointant le bout de son nez ensanglanté par abus de coke (les whawha de « Slow Descent »).

Heaven Is Gone se veut catchy. Il l'est… peut-être un peu trop. Si dès la période de rodage, il squatte ta platine au point d'ensoleiller les journées d'hiver, les écoutes répétées montrent quelques faiblesses, à l'image d'une production puissante, propre, où rien ne déborde. Il manque le plaisir des sorties de route, le format radio des morceaux ne permettant pas aux musiciens de développer certaines parties qui auraient mérité une meilleure mise en lumière (« Last Walk In The Light » et son passage space rock à la Dopes To Infinity trop court pour devenir marquant). Le coup de mou viendra plus des textes qu'autre chose : servis par un Kenny Hickey irrésistible et souvent entêtant, ce dernier n'arrive pas à cacher le côté bêbête de certains refrains (« Under A Broken Sky », fallait pas laisser Dragonforce faire les paroles). En somme, rien qui n'ait été déjà fait mais ça le fait bien !

Assez prenant pour transformer ton Opel Corsa en Mustang mais pas prêt de te faire lever de ta chaise pour chercher tes clefs de bagnole, Heaven Is Gone est un premier jet honnête et évite aisément des références auxquelles on aurait vite fait de le comparer. Pas un ersatz ou un projet sans intérêt, cependant, on est en droit d'attendre à l'avenir des produits moins manufacturés car si un essai de ce genre est toujours rafraichissant, l'agréable ne tient pas sur le temps long. Sympathique, et avec un potentiel live certain donnant envie de voir comment les Ricains se démerdent sur scène. En plus, ils tournent actuellement en Europe avec les ex-cramés/ex-excellents Monster Magnet en tête d'affiche. Pour une fois qu'une première partie a l'air plus intéressante que le reste !

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5 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
Rikkit
05/03/2013 13:23
Moi ça m'a touché droit au coeur comme album. Du Hard Rock interprété avec un feeling d'enfer, teinté de Doom, de Stoner et de grunge. Et la voix de Kenny que j'ai toujours adoré dans Type O est juste top !
AxGxB citer
AxGxB
11/02/2013 14:03
note: 7.5/10
Chouette découverte. Merci pour la chronique. Le single m'a bien convaincu même si effectivement, pas spécialement original.
Karamazov citer
Karamazov
11/01/2013 04:53
note: 5/10
Franchement déçu à la sortie, le chant de Kenny tout du long est assez usant. Vais me le retenter.
Arnaud citer
Arnaud
12/12/2010 10:16
Un bon album, quelques influences un peu trop marquées par instant (genre Alice In Chains), mais les morceaux tiennent la route et quel plaisir d'entendre Kenny Hickey en tant que chanteur.
Ikea citer
Ikea
12/12/2010 05:08
note: 7/10
extraits sur leur myspace :

http://www.myspace.com/seventhvoid

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Seventh Void
Stoner / Metal / Rock
2010 - Napalm Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (3)  6.83/10
Webzines : (18)  7.58/10

plus d'infos sur
Seventh Void
Seventh Void
Stoner / Metal / Rock - 2003 † 2017 - Etats-Unis
  

vidéos
Heaven Is Gone
Heaven Is Gone
Seventh Void

Extrait de "Heaven Is Gone"
  

tracklist
01.   Closing In
02.   Heaven Is Gone
03.   The End of All Time
04.   Broken Sky
05.   Killing You Slow
06.   Slow Descent
07.   Shadow on Me
08.   Drown Inside
09.   Death of a Junkie
10.   Last Walk in the Light

Durée : 42 Mns

line up
parution
26 Novembre 2010

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