Lorsque l'on place "How To Measure A Planet?" dans sa platine, il faut tout de même se remettre en tête qu'un an seulement avant lui, les hollandais de the Gathering avaient sorti le plutôt métallique et tout bonnement excellent
"Nighttime Birds". Vous l'aurez compris, entre ces deux albums, le groupe a opté pour une direction musicale bien différente, laissant derrière un style qu'ils avaient contribué à créer pour explorer de nouveau horizons. A l'époque, ce nouvel opus a fait un tomber des têtes dans le cheptel des fans du groupe à cause justement de cette nouvelle orientation.
Et pourtant, si vous êtes un temps soit peu sensible, vous ne pourrez pas résister à un tel album. Pour un premier essai, les hollandais ont fait très fort, transformant l'ambiance très froide du précédent album, en une ambiance chaude et intimiste où se mêlent la douceur de la voix d'Anneke et la beauté de la musique distillée par le reste du groupe. Le travail de composition a été réalisé tout en subtilité, la magie de cet l'album reposant sur une savante utilisation de tous les instruments et de multiples arrangements qui lui donnent une grande richesse. Petit bémol : je ne sais pas si c'est dû à la production ou aux qualités intrinsèques d'Anneke, mais bien que le chant demeure très bon, il l'est bien moins que sur les précédents albums, dégageant moins de puissance et se révélant même parfois un peu hésitant.
L'album se décompose en deux CDs (et vu la durée totale, il fallait bien ça). Le premier disque (le plus important) est gorgé de titres plus magnifiques les uns que les autres, dans la majorité très calmes et atmosphériques ("Frail", "Red Is A Slow Colour", "Marooned"), parfois plus électriques ("Great Ocean Road", "Travel") et parfois très très calmes ("Rescue Me", "My Electricity", "The Big Sleep"). Mis à part le single "Liberty Bell" qui est sans conteste le titre le plus mauvais de l'album (Dommage...), l'ensemble est d'une qualité exemplaire, très touchant et prenant comme the Gathering a toujours su le faire.
Le second CD fait plus office de bonus avec 5 titres (dont "How To Measure A Planet?" qui dure près de 30 minutes !!!) et surtout trois excellents morceaux : "Illuminating", "Locked Away" et "Probably Built In The Fifties".
Le tout possède une durée vraiment impressionnante (plus d'une heure quarante de musique) que vous aurez sûrement du mal à vous enfiler en une fois, mais l'ensemble vaut vraiment la peine d'être écouté.
Bien loin de son grand frère
"Nighttime Birds", "How To Measure A Planet?" marque donc un tournant dans le carrière de ce grand groupe qu'est The Gathering, annonçant un changement de cap qu'ils ne quitteront plus pour en arriver à leur style actuel que l'on peut découvrir sur le sublissime
"Souvenirs". Malgré quelques imperfections, le groupe signe tout de même une de ses meilleures productions, dégageant tout ce dont un album de cette trempe doit dégager : émotions et sensibilité. Tout simplement magnifique.
9 COMMENTAIRE(S)
20/02/2005
13/10/2004
Sur Souvenirs le metal a définitvement disparu, le son est beaucoup plus travaillé : synthétique et live à la fois et les chansons sont à nouveau planantes.
12/10/2004
11/09/2004
11/09/2004
Je pense que tu a un petit problème niveau classifications (même si je conçoit qu'on puisse s'en tamponner), ça se ressent bien pour tes kros de The Gathering (hinhinhin)
C'est du Métal atmo qui tire franchement sur le prog' cet album.
De même pour les kros des albums plus récents, ça n'a plus rien de métal, c'est du Trip-Rock, je veut bien qu'il y ai des grosses guitares, mais radiohead en avait, c'est pas du metal pour autant.
11/09/2004
10/09/2004
10/09/2004
Sans doute le plus riche de toute leur discographie, avec un côté rétro prog et psyché que j'affectionne tout particulièrement.
Et contrairement à toi, je ne pense pas qu'Anneke chante moins bien qu'avant sur cet album, bien au contraire! Sa voix est juste "différente", moins forcée, moins poussée, mais dégage en tout cas encore plus d'émotion je trouve.
Voilà mon idée du "beau" à des années-lumière du miel Nightwish et cie....
10/09/2004