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Motörhead - Overnight Sensation

Chronique

Motörhead Overnight Sensation
Tout ragaillardis par le succès de « Sacrifice » et de la tournée qui en a découlé, le désormais trio décide de retourner rapidement en studio afin d’enregistrer ces nouvelles idées et surtout de retrouver le vrai son originel à trois membres. Car quatorze ans après le mythique « Another Perfect Day » l’occasion leur est donnée de faire quelquechose d’aussi bien, maintenant qu’ils sont revenus aux sources, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on ne va pas être déçus du voyage. En effet avec un Phil Campbell qui prend désormais plus de responsabilités, et un Mikkey Dee qui s’améliore à chaque nouvelle sortie, on ne peut qu’être optimiste tant la mauvaise ambiance et les soucis de labels qui polluaient dernièrement leurs esprits semblent désormais bien loin. Du coup à cheval entre la nostalgie des débuts et une grande confiance en l’avenir la bande décide pour la première (et dernière) fois depuis « Ace of Spades » d’apparaître ensemble sur la pochette, celle-ci laisse d’ailleurs entrevoir un changement de look du côté de Lemmy qui s’est rasé la barbe. Cependant pour ne pas trop dénaturer leur style musical ils ont fait appel à nouveau à la compétence d’Howard Benson, qui signe sa troisième réalisation à leurs côtés, et dont la qualité du boulot va être unanimement reconnue car la production de ce « Overnight Sensation » est probablement l’une des plus réussies de toute la carrière de la bande, en tout cas pour les années 90 c’est certain.

Outre le son surpuissant, ce qui va marquer les esprits est aussi la qualité de l’écriture des nouveaux titres qui saute aux oreilles dès que retentit les premiers coups de baguette de « Civil War » qui est une vraie incitation à foutre le bazar et place d’entrée la barre extrêmement haut. Avec une rythmique d’enfer et qui n’arrête pas, une basse que l’on retrouve au premier plan et des riffs en acier on est déjà optimiste pour la suite, ce qui va se confirmer par la suite car le bombardier va nous sortir parmi les meilleurs et plus lourds morceaux composés depuis l’intermède Brian Robertson. On a d’ailleurs presque du mal à croire qu’il s’agit de la même équipe, certes Würzel n’est plus là mais on croirait presque être revenu à l’époque du trio magique avec Phil Taylor et Eddie Clarke. Visiblement allégé de son ancien confrère le guitariste a pris ses responsabilités et ça n’est plus le même musicien, s’il faisait un peu pâle figure comparé à ce dernier il peut désormais se lâcher plus et montrer toute sa palette technique à un Lemmy qui n’en demandait pas tant.

Cela est confirmé avec l’excellent et écrasant « Crazy Like A Fox » au tempo bien massif où tout y est parfait, y compris le passage à l’harmonica qui ne fait pas tâche du tout, et la tendance sera la même sur la majeure partie de la suite à venir. Car bien décidés à ne rien lâcher ni faire de survivants le trio va nous envoyer du lourd et binaire avec le monstrueux « Overnight Sensation » fait pour remuer la tête et briser des nuques, où son refrain mémorable et son introduction à la basse ont marqué les esprits (y compris ceux de « Nulle Part Ailleurs » où les gars la joueront sur le plateau). Continuant sur leur lancée ils assènent ensuite un très bon « Love Can’t Buy Your Money », suivi du jouissif « Broken » où là encore le six-cordiste fait preuve à la fois d’un vrai groove et de mélodie bien troussée. Tout en n’oubliant pas ses racines basées sur la vitesse le trio balance aussi le court et explosif « Eat The Gun », le simple et réussi « Murder Show », ou encore « Them Not Me » avec sa ligne de double qui donne encore plus de puissance.

Cependant au milieu de ce déluge de décibels et de séismes musicaux il est de bon ton de calmer tout cela et de se poser un peu (chose que les gars savent parfaitement exécuter), comme avec le magnifique, sombre et très lent « I Don’t Believe A Word » où chacun des membres nous sort sa panoplie technique, affublée d’une mélodie agréable où le chant et les chœurs se font presque sensibles. La sensibilité se ressent également sur « Listen To Your Heart » qui termine l’album avec un côté très country-rock agréable avec sa guitare sèche qui se mêle aux autres instruments et qui se révèle être une bonne surprise.

Après sa sortie dans les bacs Lemmy déclarera que la formule à trois est celle qui lui convient le mieux car il a plus de liberté et de spontanéité, et il avait totalement raison que ce soit avec ce disque, comme avec les suivants. En sortant un de ces albums majeurs, le meilleur de cette décennie et sans aucun doute le plus Heavy et éclectique de toute sa carrière, le trio montre qu’il a retrouvé toute son inspiration et qu’il en a terminé de sa période Hard-Rock U.S. Un nouveau cycle positif s’ouvre eux vu que désormais la formation n’évoluera plus jusqu’à la fin et que le meilleur reste encore à venir.

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Motörhead
Hard - Rock N'Roll
1996 - SPV
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (6)  7.92/10
Webzines :   -

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Motörhead
Motörhead
Hard/Rock N’Roll - 1975 † 2015 - Royaume-Uni
  

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Overnight Sensation
Overnight Sensation
Motörhead

Extrait de "Overnight Sensation"
  

tracklist
01.   Civil War
02.   Crazy Like a Fox
03.   I Don't Believe a Word
04.   Eat the Gun
05.   Overnight Sensation
06.   Love Can't Buy You Money
07.   Broken
08.   Them Not Me
09.   Murder Show
10.   Shake the World
11.   Listen to Your Heart

Durée : 41 minutes

line up
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