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Nuclear Assault - Game Over

Chronique

Nuclear Assault Game Over
Comment ça, pas une seule chronique de Nuclear Assaut sur ce webzine qui s’appelle quand même Thrashocore ? Mais comment est-ce possible ? Pourtant, s’il y a bien un groupe qui symbolise ce trait d’union entre Thrash et Hardcore, c’est certainement lui. Mais à défaut de refaire l’histoire de votre webzine préféré, on va surtout tenter de remédier à ce manquement honteux en nous penchant aujourd’hui sur l’un des plus emblématiques groupes de Thrash des années 80.

Originaire de New-York, Nuclear Assault se forme en 1984 par un Dan Lilker fraîchement débarqué de chez Anthrax (on dit aussi "mis à la porte"). Pour l’accompagner dans cette nouvelle aventure, le grand frisé va solliciter l’aide de son ami John Connelly, premier chanteur d’Anthrax en 1981. Après quelques essais infructueux de personnels et une première démo intitulée Back With Vengeance, le line-up du groupe se stabilise avec l’arrivée de Glenn Evans à la batterie (1984) et d’Anthony Bramante à la deuxième guitare (1985). Aussi, après une seconde démo sortie en 1986 (Live, Suffer, Die) et une série de concerts particulièrement haut en couleurs, Nuclear Assault finit pas décrocher un contrat avec Combat Records, label emblématique des années 80 sur lequel sortira dans un premier temps un EP trois titres du nom de Brain Death puis, quelques mois plus tard durant l’automne 1986, un premier album intitulé Game Over.

Illustré par un jeune Ed Repka qui n’en est alors qu’à ses premiers balbutiements artistiques dans le milieu (Agent Steel, Possessed, Megadeth, Dark Angel et Ludichrist), l’artwork de ce premier album va cristalliser quelques-uns des thèmes les plus souvent repris dans le Thrash : guerre nucléaire et révolte politique et sociale. Bien sûr aujourd’hui cela semble terriblement convenu mais à l’époque c’était loin d’être le cas. En ce qui concerne la production, Nuclear Assault fera le choix de rester à New-York pour aller s’enfermer au Pyramid Sound studio en compagnie du producteur Alex Perialas. Ce dernier qui commence alors à se faire un nom pour avoir déjà travaillé avec des groupes tels que Metallica, Overkill, Anthrax, S.O.D. et Exciter va apporter au groupe tout son savoir-faire. Trente-deux ans plus tard, Game Over ne souffre certainement ni de son âge ni des choix artistiques/techniques faits à l’époque. Plutôt neutre et sans artifice particulier (et donc capable de passer l’épreuve du temps les doigts dans le nez), la production d’Alex Perialas permet aux compositions de respirer mais surtout de mettre en l’avant l’énergie et l’intensité de ces dernières. Un son finalement assez Punk/Hardcore, nerveux et abrasif, dépouillé et empreint d’un fort sentiment d’urgence qui colle parfaitement à la formule dispensée ici par Nuclear Assault.

Avec l’arrivée de groupes tels que The Stimulators, Agnostic Front, Warzone, Murphy’s Law ou encore Cro-Mags, New-York est rapidement devenue aux débuts des années 80 l’une des premières scènes Hardcore au monde ainsi que l’une des plus influentes. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les musiciens de Nuclear Assault puisent une partie de leur inspiration dans cette musique à l’énergie dévorante, aux messages politiques sans filtres et à la ligne de conduite finalement très proche du Thrash (ce que l’on nomme Crossover n’est pas le fruit du hasard après tout). Pour s’en convaincre, il suffit de jeter une oreille au jeu haletant d’un Glenn Evans qui n’en finit pas de cavaler. Un jeu simple et plutôt linéaire mais aussi particulièrement dynamique et enthousiaste qui va contribuer à sa manière à l’intensité délivrée par Nuclear Assault tout au long de ce premier album. Bien entendu, cette batterie n’est pas la seule sur laquelle il faut compter. Certains titres tels que "Cold Steel", "Hang The Pope" (on flirte même davantage avec le Grind sur ce morceau), "Stranded In Hell", "My America" et ses vingt-neuf secondes ou bien encore "Vengeance" et son riff hyper Punk rendent également évident le poids de la scène Hardcore locale sur la musique des New-Yorkais.
La frontière entre Thrash et Hardcore est donc ici très mince. Mais si certains riffs puent encore les rues du Lower East Side, d’autres sentent bien davantage le Thrash comme sur l’excellent "Live, Suffer, Die" qui ouvre à tombeau ouvert ce premier album. A cette liste s’ajoute également d’autres titres tels que "Sin", "Betrayal", "Radiation Sickeness", "Letter After The Holocaust", "Nuclear War" ou bien encore "Brain Death". Des fulgurances Thrash que viennent d’ailleurs bien souvent souligner quelques sympathiques solos encore un petit peu rudimentaires mais toujours aussi efficaces et bien sentis. Et puis il y a bien entendu la voix un brin particulière de John Connelly, criarde et agressive qui donne à la formule de Nuclear Assault une petite touche de personnalité bienvenue même si elle n’est pas sans faire écho à celles de Bobby "Blitz" Ellsworth (Overkill) ou de Sean Killian (Vio-Lence) dans un registre relativement similaire (un peu haut perché).

Avec ce Game Over en guise de préambule, Nuclear Assault s’assure une place de choix dans le paysage Thrash de l’époque. Il faut dire que tout est réuni sur cet album pour convaincre la jeunesse des années 80 à s’encanailler. Esprit contestataire, compositions redoutables d’efficacité et dépouillées de toute fioriture, prestations scéniques particulièrement musclées, les signes évidents d’un groupe qui ne se prend pas la tête (du moins par sur scène) et n’hésite pas à apporter un peu de légèreté à sa musique ("Hang The Pope", "Mr. Softee Theme"). Bref, le genre d’ingrédients qui une fois réunit font toujours aussi bon ménage si tant est que l’on ait un tant soit peu de talent (ce qui semble être le cas ici). Alors il y a bien deux/trois petites choses qui me chiffonnent comme certains riffs vraiment trop simples et pas très convaincants (notamment "Betrayal" à 1:16 ou encore "Stranded In Hell") mais dans l’ensemble Game Over est un album très réussi. Certes, encore un peu jeune et manquant de maturité mais néanmoins redoutable d’efficacité et empreint encore aujourd’hui de cette urgence Punk.

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Nuclear Assault
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (6)  8.33/10
Webzines : (4)  7.76/10

plus d'infos sur
Nuclear Assault
Nuclear Assault
Thrash - 1984 † 2022 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Live, Suffer, Die  (01:07)
02.   Sin  (03:25)
03.   Cold Steel  (02:41)
04.   Betrayal  (03:01)
05.   Radiation Sickness  (02:49)
06.   Hang The Pope  (00:46)
07.   After The Holocaust  (03:44)
08.   Mr. Softee Theme  (00:23)
09.   Stranded In Hell  (03:39)
10.   Nuclear War  (03:46)
11.   My America  (00:29)
12.   Vengeance  (02:51)
13.   Brain Death  (07:14)

Durée : 35:55

line up
parution
7 Octobre 1986

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