chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
296 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Create A Kill - Summoned To Rise

Chronique

Create A Kill Summoned To Rise
Si certains s’ennuient et ne savent pas quoi faire de leur vie ça n’est pas le cas de Gus Rios qui multiplie les projets et collaborations en tous genres, car le multi-instrumentiste déjà très occupé actuellement avec GRUESOME n’a rien trouvé de mieux que de créer un nouveau projet avec son acolyte Alex Marquez. Outre le fait d’avoir joué tous les deux de la batterie à différentes époques dans MALEVOLENT CREATION c’est également leur passion pour le vieux Thrash américain qui les a réunis autour de compositions où le Death a également droit de cité, et dont les rôles ont été bien définis pour chacune d’entre elles. Car à l’origine l’intégralité des musiques de ce premier album signées de son fondateur devaient bénéficier à celle-ci, sauf que son départ en 2014 (peu de temps avant l’enregistrement de l’album « Dead Man’s Path ») a mis un terme à cette idée, mais cependant il n’était pas question de jeter tout cela à la poubelle. Du coup après quelques petites modifications voici le résultat recyclé et mis en paroles par l’ancien frappeur de la bande à Phil Fasciana (sur les mythiques « Retribution » et « Stillborn »), passé depuis derrière le micro et aidé pour l’occasion par le très productif Matt Harvey (EXHUMED, GRUESOME), qui viendra également poser sa voix sur l’ultime plage. Ça ne sera d’ailleurs pas le seul invité de marque présent ici, car autour de ce trio on pourra retrouver les batteurs Dirk Verbeuren (MEGADETH, SOILWORK, ex-ABORTED, ex-YYRKOON) et Tobias Gustafsson (CUT UP, VOMITORY) venus chacun avec leurs baguettes pour jouer un morceau, ainsi que le guitariste de POSSESSED Daniel Gonzalez qui posera des solos de manière éparse ici et là.

Autant dire que sur le papier tout ce beau monde a un sacré pedigree et une grosse expérience, du coup le résultat semble déjà intéressant avant même d’en avoir écouté une seule note, et ça sera effectivement le cas tant l’ensemble va se montrer redoutable d’efficacité et de fluidité. Car d’entrée les gars nous balancent leur compo la plus courte (et auquel ils doivent leur nom de scène) qui va mettre les points sur les i au niveau de la qualité comme de l’influence, en effet rien qu’au riffing et au jeu entendu sur le kit on penserait être en présence de la Création Malveillante. Bref cela confirme qu’elle avait bien été écrite pour elle, et cette dernière pourra regretter qu’elle ne sorte pas en son nom tant ici l’ensemble de haute tenue est joué sur un train d’enfer (où se greffent aussi quelques courts blasts) tout en ne ralentissant en aucune manière. Si ce premier titre privilégie le feeling et le groove, à la place de la technique qui s’efface pour gagner en accroche, le reste de la galette sera du même acabit, à savoir un rythme mené tambour battant et une vitesse qui ne lèvera le pied que lors de quelques occasions, mais sans jamais baisser en intensité tout du long de ces quarante-et-une minutes. D’ailleurs ce schéma franc du collier et brut de décoffrage va se retrouver de façon régulière avec les excellents et radicaux « Premeditated » (à l’entrain communicatif), « Praise The Beast » et « Show Of Force » où le mélange Death/Thrash trouve là toute sa puissance. Pourtant réduire l’ensemble de cet opus à un simple déferlement de rapidité basique et dépouillée serait une erreur, certes les américains ne s’encombrent pas de fioritures mais quand ils misent plus sur l’équilibre via une légère baisse de tempo cela reste toujours aussi accrocheur. Il suffit d’entendre le très thrashy et tortueux « Crave The Blade » pour s’en apercevoir, et cela va continuer également avec les tout aussi réussis « Reap The Whirlwind » (au nom visiblement inspiré par ANGELCORPSE) où les parties plus lentes et massives sont mises en avant. Ce point trouve d’ailleurs son apogée sur le tentaculaire « Decimate » qui outre être le morceau le plus long ici présent, commence et termine de façon particulièrement écrasante, avant d’exploser et de lâcher les chevaux en son centre afin de surprendre et d’éviter toute redondance inutile. Mixant intelligemment les deux ambiances les mecs donnent largement de la place à celles-ci via le très bon « Cold Blooded » aux nombreuses parties leads, ou encore avec les denses et variés « The Sow Is Mine » et « Flesh, Blood, And Stone » où tout le panel de jeu de ceux-ci (y compris des invités) est exécuté avec panache.

D’ailleurs pour revenir à ces derniers il faut signaler qu’on a même du mal à les repérer lorsqu’ils sont là (surtout du côté des marteleurs) tant leurs passages restent assez semblables à ce que proposent les titulaires du poste. Du coup il est un peu difficile de faire la distinction de qui joue quoi, ce qui est dommage car ils ont une touche personnelle que l’on aurait aimé entendre un peu plus. Mais ce petit point de détail ne doit pas faire oublier le super boulot abattu et l’envie communicative de headbanguer, tant le tout est calibré pour la scène où il est certain qu’il cartonnera. Avec en prime une production homogène et chaude cette première galette est une réussite indéniable qui ne se prend pas au sérieux, et où ses créateurs se sont fait plaisir. Ne cherchant en aucun cas à réinventer quoi que ce soit, ils sont juste là pour perpétuer avec force et motivation l’œuvre et l’héritage du son floridien des années 90, qui était à cette époque (avec la Norvège et la Suède) à la fois le centre du monde et l’eldorado pour tout fan de Metal extrême, qu’il soit de la mort ou noir sulfureux.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Create A Kill
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  7.75/10
Webzines : (2)  9/10

plus d'infos sur
Create A Kill
Create A Kill
Death/Thrash - 2010 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Create A Kill
02.   Cold Blooded
03.   Crave The Blade
04.   Decimate
05.   Premeditated
06.   Gauntlet Of Pain
07.   Praise The Beast
08.   Reap The Whirlwind
09.   The Sow Is Mine
10.   Show To Force
11.   Flesh, Blood And Stone

Durée : 41 minutes

line up
parution
21 Décembre 2018

Essayez aussi
Kalmah
Kalmah
Swamplord

2000 - Spikefarm Records
  
Year Of Desolation
Year Of Desolation
Year Of Desolation

2007 - Prosthetic Records
  
HateSphere
HateSphere
Hatesphere

2001 - Scarlet Records
  
No Return
No Return
Self Mutilation

2000 - Kodiak Records
  
Truent
Truent
To End an Ancient Way of Life (EP)

2018 - Indépendant
  

Mare Cognitum
Phobos Monolith
Lire la chronique
Big Business
Battlefields Forever
Lire la chronique
Wurmian
Immemorial Shrine
Lire la chronique
Mortuaire
Monde Vide
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Acid King
Beyond Vision
Lire la chronique
Slowhole
Slowhole
Lire la chronique
Nortt
Dødssang
Lire la chronique
Dissolution Tour 2025
Lunar Tombfields + Mourning...
Lire le live report
Sidetracked
No Return
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Idiot Child
The First Breath Is the Beg...
Lire la chronique
Mantar
Post Apocalyptic Depression
Lire la chronique
Contemplation
Au bord du pr​é​cipice
Lire la chronique
Entretien avec Brokenheads
Lire le podcast
Entretien avec Repurgator
Lire le podcast
Mediated Form / Sidetracked / Idiot Child / Decorticate / Filthcrawl
Post-Traumatic Stress Dysfu...
Lire la chronique
Purification
Elphinstone
Lire la chronique
Hangman's Chair
Hope /// Dope /// Rope
Lire la chronique
Karyorrhexis
Graven Odes (Démo)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Moloch
A Bad Place
Lire la chronique
Reekmind
Mired In The Reek Of Doom
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
16
Guides for the Misguided
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
Carcinoid
Encomium To Extinction (EP)
Lire la chronique
Primordial
How It Ends
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère