chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
475 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Slave Hands - No More Feelings

Chronique

Slave Hands No More Feelings
« A l’ancienne ».

C’est ce qui avait fait une grande part du charme Slave Hands sur World Rid Of All Living et ce qui continue de marquer lors des premières écoutes de No More Feelings, deuxième album des Finlandais : cette capacité, rare (encore que ce début d’année a été généreux en matière de sludge canal historique, cf. la compilation de Meth Drinker et le nouvel EP de Come to Grief), à convoquer une foule de noms un peu trop absents dans le sludge d’aujourd’hui. Noothgrush, les premiers Grief, Corrupted, ces oubliés-ci.

Et ils sont une nouvelle fois tous présents lorsque tourne No More Feelings, Slave Hands respectant toujours ce cahier des charges que l’on n’a pas envie de voir évoluer. Samples nihilistes, production ce qu’il faut de brouillonne et suffocante, accélérations absurdes et impuissantes (raaaah, ces tremolos pris dans le goudron de « Malignant Filth Vessel »), ralentissements patauds et défaitistes... La bande n’a pas changé l’essentiel de son style et tant mieux ! S’il est clair que l’amateur de nouveauté ou d’originalité évitera sans regret cette formation fervente d’un sludge d’une certaine époque, le converti ne pourra que sourire de plaisir devant cette bande qui a tout compris à ce qui fait l’intérêt du genre. « Un disque qui aurait pu sortir en 94 » : l’expression s’applique clairement à cette œuvre, poussant le vice jusqu’à avoir ce feeling, ce frisson particulier, de cette période, lors de passages au groove typique, cramé, impassible (« Forgotten Trail » par exemple) et...

...éteint. Là réside, si tenté que l’on est d’en chercher une, la personnalité de Slave Hands. Oui, No More Feelings est avant toute chose une lettre d’amour et oui, malgré quelques fléchissements involontaires, il l’écrit avec la plus belle encre. Mais derrière cette admiration sans borne qu’il présente trente-et-une minutes durant, une chose bien à lui se cache, là, au coin des yeux. Une humeur, que les Finlandais ont plus maussade, dénuée de vie, que de coutume. La petite idée qui fait la différence : le passage d’une voix arrachée, stridente, à un appui dans les graves qui se retrouve également dans ces guitares évacuant quasiment toute volonté d’élévation. Clairement, cela sent plus la mort que le désespoir par ici, au point de s’enfoncer dans ce marasme sans avoir un instant l’envie de retourner vers des eaux boueuses déjà connues. Quelque chose qui touche, une fois que l’on regarde derrière la révérence aux anciens, à un sentiment particulier, frôlant le néant terreux de Primitive Man, voire, pour rester en territoire finlandais, l’atmosphère de bourreau au travail de Stabat Mater.

Ce qui, de la part d’un album autant dédié à transmettre ce qui a été fait avant lui, n’est pas tout à fait rien. Slave Hands ne se situe pas dans un ailleurs comme un Fleshpress peut y habiter – et il ne le cherche pas – mais il s’éloigne suffisamment de la resucée d’un sludge traditionnel sur No More Feelings pour donner envie de l’écouter sans impression de contrefaçon. S’il reste un groupe destiné aux nostalgiques avant tout, ces derniers pourraient être étonnés de trouver à son écoute une manière de présenter les choses plus personnelle qu’escompté. Définitivement, une bonne surprise comme il y en a peu dans le genre.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Ikea citer
Ikea
06/04/2020 08:06
Se télécharge à prix libre sur Bandcamp !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Slave Hands
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Slave Hands
Slave Hands
Sludge - 2013 - Finlande
  

tracklist
01.   Misery Is The Secret To Happiness  (01:22)
02.   To Sink Deep  (06:11)
03.   Malignant Filth Vessel  (03:26)
04.   Faith  (03:50)
05.   Concrete Defeat  (03:59)
06.   Trapped Inside And Left Outside  (04:17)
07.   Forgotten Trail  (08:08)

Durée : 31 minutes 17 secondes

line up
parution
3 Avril 2020

voir aussi
Slave Hands
Slave Hands
World Rid of All Living

2018 - Sewer Prison / Gate of Deliria / Dense(s) Record
  

Essayez aussi
Eyehategod
Eyehategod
Eyehategod

2014 - Housecore Records
  
Meth Drinker
Meth Drinker
Discography (Compil.)

2020 - Throne Records
  
Seum
Seum
Winterized

2021 - Autoproduction
  
Grime
Grime
Deteriorate

2013 - Forcefield Records / Mordgrimm Records
  
Iron Monkey
Iron Monkey
Spleen And Goad

2024 - Relapse Records
  

Blut Aus Nord
Hallucinogen
Lire la chronique
Purification
Elphinstone
Lire la chronique
Hangman's Chair
Hope /// Dope /// Rope
Lire la chronique
Karyorrhexis
Graven Odes (Démo)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Moloch
A Bad Place
Lire la chronique
Reekmind
Mired In The Reek Of Doom
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
16
Guides for the Misguided
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
Carcinoid
Encomium To Extinction (EP)
Lire la chronique
Primordial
How It Ends
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Undergang
De Syv Stadier Af Ford​æ​rv...
Lire la chronique
Doom Beach
Burden
Lire la chronique
Doom Beach
Copperhead
Lire la chronique
Trollcave
Adoration Of The Abyssal Tr...
Lire la chronique
Bilan 2024
Lire le bilan
The Body / Dis Fig
Orchards of a Futile Heaven...
Lire la chronique
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Brutally Deceased
Chasms
Lire la chronique
16
Into Dust
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Morbific
Promethean Mutilation (EP)
Lire la chronique
Fange
Privation
Lire la chronique
Sheer Division
Saalammbö (EP)
Lire la chronique