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Metal Made in Rambouillet

Présentation

Metal Made in Rambouillet
Certaines régions sont connues pour enfanter nombre de groupes emblématiques de la scène Rock Metal en France. De petites villes réussissent néanmoins à tirer leur épingle du jeu, le plus souvent par l’intermédiaire d’une structure de passionnés intègres et productifs.
Rambouillet en est le parfait exemple. Une sphère musicale diversifiée et talentueuse, évoluant autour d’un lieu atypique où les artistes Rambolitains convergent, se croisent et transmettent leur énergie débordante. L’Usine à Chapeaux, tel est son nom, regroupe au sein d’un même lieu, ateliers théâtre, danse, d’arts, skate Park et surtout un pôle de Musiques actuelles doté de studios de répétitions et d’une salle de concert de 250 places.

Autant dire que les groupes locaux sont plutôt bien lotis pour une petite Ville d’à peine 25800 âmes et la qualité s’en ressent ; à commencer par Pittbulls in the Nursery, groupe phare sur la scène Metal prog expérimental, labélisé Klonosphère, un EP, deux albums et surtout une multitude de dates européennes au côté de Loudblast, Benighted, Eths, Dagoba, Kronos ou encore Gojira.
L’univers du groupe est indéfinissable, habillé de sonorités et de thématiques différentes ; il ne laisse jamais indifférent et revendique une patine dont PITN peut être fier. Le fer de lance de la scène Rambolitaine fête en 2017, ces vingt années d’activités mais ne revendique qu’un seul EP et deux albums.
Une volonté affichée de produire à tout prix de la qualité et d’expérimenter de nouveaux sons, auxquels les changements de line-up ont fortement contribué.
Leur première galette, ‘Impact’, présentait des compos brutes de décoffrage, Death prog teinté de Math.
Du sang neuf à une époque où la scène Française peinait à se renouveler. Boosté par les retours plus que prometteurs, PITN sort son premier full length en 2006. Lunatic propose à nouveau des compos atypiques, aux sonorités empruntées à la World, jouant le plus souvent les roller coasters rythmiques et gardant seulement le chant Death de leurs débuts. Le retour médiatique fût à nouveau à la hauteur de la qualité technique et artistique proposée.
Malgré la faillite de leur label et le départ du frontman originel, le combo nous livre un nouveau scud, ‘Incertitudes’, en 2011. Un titre collant parfaitement aux réflexions des Rambolitains qui après moultes recherches et cast, intègre Tersim Backle au chant. PITN en profite pour réorchestrer ses compos afin de coller au mieux à la personnalité vocale de Tersim. Décision salutaire pour un résultat sous forme d’évolution musicale dont l’aboutissement est Equanimity. Une galette de neufs titres, hors norme et inqualifiable ; longs solos en mid tempo et growls massifs cohabitent sur des compos assez longues prouvant s’il en faut, que les Rambolitains représentent l’antithèse du Métal bête et bourrin. Une volonté constante d’exploser les normes établies.
Malgré le départ de Tersim, 2017 verra le retour de PITN ; avec l’écriture d’un nouvel album où le sitar ne restera plus anecdotique mais fera partie intégrante des compos. Premier aperçu de leur nouvelle patine en live à l’Usine à chapeaux le 21 octobre à l’Usine à Chapeaux.

Plusieurs groupes se sont inspirés du parcours de leurs ainés, en ayant une personnalité bien à eux, sans jamais chercher à les imiter.

Absinthebolik, dont la réputation de furieux en live n’est plus à faire (en témoigne ce putain de concert au Klub, ponctué de plusieurs bosses y compris sur mon reflex…). Les Rambolitains ayant bénéficié d’une formation son-scène dispensé par Gojira, le contraire aurait été étonnant.
Un Death technique poussant parfois sur le Black et le tout chanté en Français s’il vous plait ; si l’absinthe est connue pour rendre fou, le combo en est la personnification parfaite. Formé en 2004, le groupe a depuis malheureusement splitté après avoir partagé la scène avec Vomitory, Kronos ou encore Benighted.

Whisper of death groupe de death thrash à l’ancienne au groove particulièrement volcanique, dont les scuds ont été plus que très bien accueilli par la presse et les puristes amateurs d’un son caverneux et d’une production aux ptis oignons. Non seulement le combo propose une musique puissante et pêchue, mais le flow et le timbre du frontman est réellement impressionnant. Depuis peu, les cinq d’Ablis ont décidé d’observer une pause en espérant un retour prochain aux affaires. En attendant, il vous reste à découvrir ou redécouvrir leurs titres les plus badass tels ‘Desossage’ ou encore ‘Cannibalism Airlines’.
Si voir des formations aussi intègres et talentueuses splitter, est un crève-cœur, d’autres en revanche restent bien vivantes et proposent une diversité de styles impressionnantes.
Fondé en 2012, The Shapes We are revendique un Metalcore riche et massif. Sur une base classique mélodique, une cadence ultra rapide pour le genre, agrémentée de breakdowns dévastateurs et d’une basse imposante, un frontman entre chant crié et guttural. L’ensemble est bien plus jouissif et fédérateur qu’un membre de la tribu Sumerian. Leur premier effort ‘Vulture’ est à découvrir sur soundcloud.

Changement radical de style avec Bloody Alchemy qui illustre à eux seuls la célèbre citation de Corneille (l’écrivain bien sur…) : "aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années."
Le quatuor, dont certains sont encore mineurs, propose un Thrash Death d’une maturité musicale déconcertante. Un son d’une profondeur hallucinante, des riffs tranchants et acérés, une basse à l’ancienne, c’est-à-dire omniprésente mais sans être trop mise en avant et un frontman dont le timbre me fait penser à Ola Lindgren de Grave. Leur premier EP ‘Insanity Chaos’ a bénéficié de propos élogieux dans la presse spécialisée, en témoigne cet article dans Rock Hard et leur présence sur un sample de Metallian. Côté scène BA a déjà plusieurs expériences scéniques dont la maîtrise a été reconnu de tous ; en octobre prochain, ils ouvriront pour les Teutons de Dust Bolt au Klub ; plus qu’une consécration, un aboutissement logique pour ces quatre lascars dont l’avenir est assuré.

Mi-Rambolitains, mi-Parisiens, Devour the Fetus endosse le costume d’agitateur avec leur Groovy Brutal Death dédié à la cuisine et aux fœtus. Sur le fond c’est aussi gras qu’un Philippe Etchebest, sur la forme aussi dégeue qu’une Maïté en string. DTF ne fait pas dans la poésie et évoque avec tendresse les joies de gestation culinaire. Déjà considéré comme culte par de nombreux afficionados, le combo ne prétend pas retourner le genre mais nos estomacs. Au final des live de furieux et des compos qui ne tombent jamais à pla…centa. Assurément le côté tendresse de Rambouillet.

S’il y a bien deux formations qui ont marqué les esprits l’année dernière par des shows carrés et pros au Mennecy fest, ce sont bien Deflesher et Mekaora. Deux genres différents mais tout aussi explosifs sur scène. Deflesher où les biens nommés Cannibal Corpse Français proposent un Death en mid (normal jusqu’ici) mais agrémenté d’accélérations, d’une massivité aux arrangements particulièrement modernes.

Le frontman envoie du lourd, growl et éructe sans temps mort ; l’hommage au Cannibal de la première heure se fait ressentir, pour nous offrir au final, une sorte de mix réconciliateur entre Glen et Georges. Les blasts sont utilisés intelligemment, les riffs lourds et tranchants comme une feuille de boucher, la basse abyssale…

Une maquette qui impressionne (Once upon the carnage) et un album (Ossuary),très bien noté par des médias de passionnés ; il n’en fallait pas plus pour réconcilier les puristes avec un genre qui a beaucoup de mal à se renouveler.

Mekaora, qui malgré des lyrics en Français, voit comparer certains de ses titres à du Lamb of God est assurément incasable dans aucune catégorie de Métal ; preuve que les Rambolitains ont sur imposer non seulement une identité propre à eux, mais également et surtout proposer des compos construites comme une éternelle recherche sonore. En témoignent les notes quasi optimales, obtenues dans différents webzines dédiés au genre.
Moderne, rythmé, ne cédant jamais à la facilité, le combo prend le temps de développer ses titres, ne s’enfermant jamais dans une cadence caricaturale ; exit les breakdowns et autres refrains grotesques à chant claire version BTM ; le son de Mekaora est mature, en perpétuelle évolution, entre Math-Metalcore, Djent et bien évidement du Death made in France

Tous ces groupes ont un point commun ; celui d’avoir côtoyé l’Usine à Chapeaux. Révélateur pour certains, fixateur pour d’autres… le lieu selon son degré de perception, a grandement contribué à une qualité musicale typiquement Rambolitaine. Deflesher et Mekaora donnent leurs avis sur la question ; interviewes croisées.

1/ Comment vous êtes-vous rencontré et quand avez-vous décidé de fonder un groupe ?

(Deflesher) : globalement on est tous des connaissances de lycée ce qui a mené à faire des répètes « garage » pendant cette période. Post-Lycée nous sommes repartis de zéro avec une formation batteur/guitariste et les autres membres se sont rajoutés au fur et à mesure. On peut noter cependant qu’il y a eu quelques changements de line-up minimes au niveau du bassiste pour revenir au musicien d’origine.
(Mekaora) : Mekaora est un groupe qui a été fondé en 2009. Damien et Arnaud était dans une ancienne formation Rambolitaine (Phobos Incantation) qui a splitté. Ils ont continué de leur côté avec de nouvelles compos et ont rencontré Florent et Alex suite à une annonce déposé sur internet. Eric est arrivé ensuite en 2011 pour remplacer le départ du premier chanteur de Mekaora. Eric était batteur dans Death Perados, un ancien groupe aussi de l'Usine à Chapeaux. Actuellement, Il y a donc Alex et Florent aux guitares, Damien à la batterie, Arnaud à la basse et enfin Eric au chant.

2/ Pouvez-vous nous parler de votre style, influence, parcours ?

(Deflesher) : nous faisons un Death Metal old-school puriste influencé principalement par la Tampa Bay Area de Floride (Cannibal Corpse, Deicide, Morbid Angel). Globalement, nous sommes assez fiers de notre résultat actuel en sortant notre premier album très prochainement et nous faisons tout pour nous améliorer à chaque concert, en faire de plus en plus, etc…
(Mekaora) : nous sommes un groupe de 'Metal' et il est plutôt difficile pour nous de nous donner un style particulier. Un ami une fois nous a dit que l'on fait du "Métal moléculaire", alors on a décidé de garder ce nom quand on nous demande le genre de métal que l'on fait. Concrètement nos influences viennent de plusieurs styles et groupe dans le métal car chaque membres a ses préférences, c'est donc difficile de les résumer : Ça passe par du Machine Head, In Flames, Lamb of god, Soilwork, Pantera, Sybreed, Gojira, Arcania, Behemoth, Messhugah,...et à toutes ces influences on rajoute un chant hardcore Français. Nous avons sorti notre première démo entièrement autoproduite en 2013, ensuite nous avons été jusqu'en finale Parisienne du tremplin HeadBangContest, puis nous venons de sortir notre premier album Elysium.

3/ Est-ce que l’Usine à Chapeaux a influencé votre rencontre et génère une émulation dans la création de groupes ?

(Deflesher) : pour Deflesher, absolument pas, cependant l’Usine à Chapeaux reste un bon tremplin et une plateforme excellente en ce qui concerne les rencontres de musiciens. C’est le meilleur point d’attache commun pour les passionnés de musiques actuelles (notamment la musique Metal et rock).
(Mekaora) : Damien et Arnaud répètent à l'Usine à Chapeaux depuis 2001 et Eric avait un ancien groupe aussi à l'Usine à Chapeaux. Donc oui la structure a permis de nous rencontrer et chaque année un nouveau groupe de métal se créer à l'Usine à Chapeaux. Il y a toujours eu un "mouvement" métal à l'Usine à Chapeaux, même si aujourd'hui il est moins fort qu'avant. 3/ Comment pourriez-vous qualifier la scène Rambolitaine ? C'est difficile. Si tu parles au niveau métal, la scène Rambolitaine est quand même moins importante qu'il y a quelques années. Avant il y avait 7 ou 8 groupes métal qui répétait à l'Usine à Chapeaux, quand maintenant nous devons être 3 ou 4.

4/ Entretenez-vous de bons rapports avec les autres formations tous styles confondus ?

(Deflesher) : à vrai dire, au vu de notre créneau tardif (22h-1h) nous ne croisons que très peu d’autres groupes ce qui fait que nous ne fréquentons que très peu les autres groupes de la scène rambolitaine.
(Mekaora) : malheureusement, notre créneau de répètes (tard le soir) ne nous permet pas trop de rencontrer et de parler avec les autres formations. Donc oui on essaye d'entretenir de bons rapports et nous avons déjà invité des groupes de Rambouillet pour des concerts, mais ce n'est pas toujours facile pour nous. De plus seulement 2 membre du groupe habitent Rambouillet.

5/ Le parcours de Pittbulls in the Nursery a-t ‘il été source d’inspiration pour la scène Rambolitaine ?

(Deflesher) : alors, malgré leur notoriété et renommée locale, nous n’avons absolument pas été influencés au niveau musical. Cependant, nous avons pu collaborer avec certains des membres (Bassiste, Ingé-son) pour arriver à notre propre résultat.
(Mekaora) : le parcours de Pittbulls in the Nursery a-t ‘il été source d’inspiration pour la scène Rambolitaine ? Clairement, le parcours de PITN est une influence pour tous les groupes de métal qui sont sorti de l'Usine à Chapeaux. Il montre qu'on peut réussir et que c'est faisable d'atteindre un bon niveau.

6/ On sent une réelle énergie autour de l’Usine à Chapeaux. Que souhaiteriez-vous voir se mettre en place pour passer à un niveau supérieur ? Une asso ? Un fest ? Un label ?

(Deflesher) : au niveau de l’Usine la motivation est présente pour toutes ces propositions…Cependant c’est plus au niveau de la ville (Rambouillet) qui malheureusement ne lui permet pas de lui mener à bien tous les projets qu’elle souhaite amener (annulation de la fête de la musique 2016, restriction budgétaire). Néanmoins, nous serions tous très heureux si de tels projets pouvaient naître un jour
(Mekaora) : l'Usine à Chapeaux a toujours essayer de proposer des choses, mais ce n'est pas toujours facile avec les subventions qui baissent chaque année. Un festival comme la ville de Mennecy qui se mouille pour le milieu Métal serait super. Un label ou une asso serait clairement un plus aussi.

1 COMMENTAIRE(S)

Ant1 citer
Ant1
06/09/2017 20:19
Venant de là, PITN a été mon premier concert, ça me rappelle d'excellent souvenirs de lire ça !
Y avait une grosse scène très Neo Metal, à l'époque (vieux con), Lik...id en tête. Et l'Usine est vraiment une super salle.
Ce genre d'articles est très cool pour les locaux, à quand un sur la Seine-et-Morne ou le Val d'Oseille ?

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